chiens dangereux

Comment déterminer si un chien est potentiellement dangereux?

Comment serait-il possible d’identifier un chien potentiellement dangereux? Il est tout à fait approprié de comprendre le sujet avant de donner une opinion.

Comment étiqueter un chien dangereux?

Il faut comprendre qu’avec une évaluation avant morsure il est très dur d’identifier clairement si le chien est dangereux ou non. Pourquoi est-ce si difficile?

  1. L’évaluation ne devrait jamais mettre le chien dans une situation où il deviendra dangereux. On veut seulement au travers de plusieurs exercices observer son langage et voir comment il se sent dans plusieurs situations. Aussitôt qu’un malaise est apparent alors l’exercice se termine puisque le chien nous l’a clairement démontré.
  2. On peut seulement supposer qu’un chien qui a des malaises plus rapidement qu’un autre pourrait potentiellement se sentir encore plus mal dans le cas où la source du malaise continuerait, et le tout ne sera que SUPPOSITION.
  3. Les exercices faits sous supervision n’ont jamais la même intensité qu’un événement qui pourrait arriver au quotidien.
  4. L’évaluation reste vraiment très momentanée. Quelques jours plus tard, si le chien subit quelque chose de grave, son comportement pourrait devenir complètement différent.

 

Les évaluations avant morsure sont beaucoup plus à titre préventif pour les chiens qui sont bien dans leur tête et pour les autres, éduquer les propriétaires afin de prévenir les incidents malheureux. Il est possible de déceler des chiens dangereux qui réagissent fortement à de simples exercices. À ce moment, les propriétaires prendront conscience du potentiel danger et mettront en place une thérapie comportementale afin de gérer la situation et prendre dorénavant les précautions nécessaires ou penser s’en départir. Tous les chiens ne sont pas réadaptables selon l’évaluation.

 

Une évaluation post-morsure est beaucoup plus précise pour poser un diagnostic.

  1. Le fait que le chien ait exprimé un comportement agressif, il est possible avec tous les éléments du casse-tête de préciser l’évaluation.
  2. On peut connaître tous les détails qui ont fait déclencher le comportement.
  3. Il est aussi possible de mieux comprendre pourquoi l’événement s’est passé et s’il y a des risques ou non que cela se reproduise.
  4. La thérapie comportementale ou les précautions seront plus faciles à mettre en place sachant ce qui incommode réellement le chien.

 

Pourquoi est-ce qu’un chien veut exprimer des comportements agressifs ? 

  1. Un chien va exprimer son mécontentement avec des signaux d’apaisement souvent mal connus de la part des humains. Le fait est que si le chien exprime son malaise, son anxiété, son excitation et qu’il n’est pas compris, il va peut-être s’exprimer par la suite de façon plus agressive.
  2. Un chien qui a peur, va souvent sous l’influence de ses hormones, tomber en mécanisme de défense (grogner, poil hérissé, montrer les dents, tous types de morsure). Tout dépend de la personnalité du chien pour ce qui est de sa patience et de vouloir se défendre en utilisant la morsure.
  3. Un chien agressera par stimulation, plus précisément par prédation. La prédation est un comportement inné chez le chien anciennement associé à la chasse. Certaines races de chiens pourraient avoir une prédisposition à la prédation selon leur génétique. Par contre, on peut voir des individus de toutes races ou issus de croisement, exprimer ce comportement. Ce type d’agression est le plus difficile à gérer puisqu’il relève de l’instinct. (Fixe-court-attrape-secoue). Souvent la dangerosité des morsures est plus grave puisque le chien tient à tuer sa proie ou du moins la mobiliser, d’où l’importance de ne pas faire de mouvements brusques ou de s’immobiliser devant un chien agressif.
  4. Un chien peut agresser par anxiété. Celui-ci nécessite un équilibre au niveau de son système hormonal. Si le chien vit de la peur, du stress ou de l’excitation très forte, la dangerosité du chien augmente. Il va vouloir diminuer l’anxiété. Un chien affichera normalement des signes avant-coureurs mais encore une fois, si ceux-ci ne sont pas remarqués,  jumelés à l’anxiété, l’agression aura certainement lieu. De plus, il y a une forte sécrétion d’hormones calmantes suite à une morsure. Donc le désir de mordre afin de retrouver une homéostasie pourrait avoir lieu.

 

Il n’y a pas de races précises qui sont plus potentiellement dangereuses que d’autres. Par contre, certaines races ont un passé, ont un physique ou une stimulation plus grande, qui font d’eux des vedettes de l’agression.

Les études démontrant des listes de races de chiens les plus agressifs ne se basent pas sur des bases solides. Les agressions ne sont pas classées par types de morsure et ne sont surtout pas toutes  déclarées. On ne peut pas classer des morsures de peur dans la même catégorie qu’une attaque par prédation.

Un chien dangereux devrait être pris en charge rapidement et par des professionnels du métier. Tous  les chiens devraient être attachés dans les lieux publics. Toute personne laissant son chien sans surveillance dans la cour arrière devrait vérifier les clôtures, les portes ou la laisse et collier pour éviter les incidents malheureux.

Le port d’un foulard jaune ou d’un dossard jaune permettra d’aviser que le chien n’est pas à l’aise et n’aime pas les contacts devrait devenir un automatisme.  Cette mesure si elle devient plus connues pourrait aider à diminuer le nombre d’agressions.

La prévention, la connaissance des signaux d’apaisement, l’éducation des enfants, suivre des cours d’obéissance lors de l’achat d’un chien, réglementer l’élevage devraient être les solutions prioritaires pour éviter les agressions de chiens.

Ensemble aidons la cause et diminuons ce fléau de peur dans la société. Il est facile de cohabiter avec les chiens mais nous devrions premièrement les comprendre.